Yaoundé, le 16 octobre 2025 —
Le camp du président élu Issa Tchiroma ne portera pas plainte devant la Cour constitutionnelle pour contester les irrégularités observées lors du dernier scrutin présidentiel. C’est ce qu’a confirmé Dr David Makongo, analyste politique et défenseur du changement, dans une déclaration au ton ferme et sans détour.
Selon lui, la décision du président élu repose sur une lecture lucide du contexte politique camerounais.
« Il n’est pas nécessaire de suivre un serpent dans son trou. Paul Biya contrôle la Cour constitutionnelle. Il en a nommé le président, et aucune requête de l’opposition n’y a jamais prospéré »,
a dénoncé Dr Makongo, estimant que le processus institutionnel est entièrement sous l’emprise du pouvoir sortant.
Pour l’analyste, le régime du président Paul Biya et son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), n’ont jamais manifesté une véritable volonté d’alternance.
« Après les multiples scandales de fraude, la Cour constitutionnelle apparaît comme leur dernier rempart, où ils détiennent un avantage décisif »,
a-t-il ajouté.
Malgré cette position, Dr Makongo se veut rassurant quant à la détermination de son camp à défendre la victoire de Tchiroma, qu’il qualifie de « victoire du peuple ».
« Personne ne devrait douter de la détermination du président Tchiroma. Il a prouvé sa clairvoyance et sa connaissance approfondie des rouages du régime Biya, qu’il a autrefois servi avec loyauté et humilité »,
a-t-il souligné.
Appelant les partisans du changement à la paix, la patience et la mobilisation, Dr Makongo a conclu :
« Suivons notre leader. Le changement est en marche ! Peu importe le temps que cela prendra, nous vaincrons. »
Ce message, accompagné du mot d’ordre #StopTheSteal, traduit la volonté du mouvement Tchiroma de poursuivre la lutte sur le terrain politique, en dehors des institutions jugées partiales et sous contrôle du régime.