Dans le cadre de la préservation de la santé de la jeune fille, les communautés de dix (10) collectivités de la région administrative de Boké ont, en commun accord, décidé d’abandonner la pratique des Mutilations génitales féminines (MGF).
Elles l’ont fait savoir à travers des cérémonies des déclarations publiques en présence des autorités locales et des représentants de l’ONG APRODEJ mis à contribution par le Ministère en charge de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables (MPFE-PV).
Il s’agit des communes rurales de Tormelin, Banguigny (Fria), de Kamaby, Sambailo (Koundara), Lisso, Colia ((Boffa), Kounsitel, Gaoual-centre (Gaoual), Bintimodia et Kolaboui-Centre (Kolaboui) toutes relevant de la région administrative de Boké.
A savoir que l’ONG APRODEJ, partenaire privilégiée de l’inspection régionale de la promotion feminine de l’enfance et des personnes vulnérables, a réalisé du 4 au 18 Décembre 2025, une vaste campagne d’information et de sensibilisation des communautés afin d’amener ces dernières à mettre un terme définitif à la pratique du fléau appelé << MGF>> et aux mariages d’enfants s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Contribuer à l’abandon des pratiques de Mutilations Génitales Féminines (MGF)» grâce à l’appui technique et financier de l’Unicef-Guinée.
Il est à souligner que ces cérémonies officielles ont été présidées par les autorités régionales et préfectorales avec la participation active des communautés locales, incluant femmes, jeunes, sages-femmes, leaders communautaires, structures de protection et agents CNP.
Du constat général, tous ces événements ont été également marqués par des prestations artistiques (poésie, théâtre) animées par de jeunes filles leaders des localités citées plus haut. Toute chose qui témoigne de leur engagement à s’impliquer davantage, dans la lutte contre les pratiques néfastes dans notre société.
Dans toutes les communautés visitées, le Président de l’ONG APRODEJ, M. Sidi Barry a exprimé sa gratitude envers les autorités locales et les populations de Boké, pour leur mobilisation et leur engagement à rompre avec les pratiques du passé notamment, la lutte contre les GMF sous toutes ses formes.
Pour sa part, Mme Maïmouna Sylla, porte-parole des femmes de la CR de Bintimodia a réaffirmé la volonté de concitoyens de renoncer définitivement aux MGF, déclarant symboliquement que « les femmes de Bintimodia ont déposé les couteaux…».
De son côté, Mme Aissatou Sanden, de Kolaboui, a invité les femmes à une prise de conscience collective des dangers sanitaires et sociaux liés aux MGF et mariages précoces.
Les cérémonies se sont conclues par la signature d’engagements officiels entre les autorités communales, sous-préfectorales et préfectorales, affirmant leur volonté collective d’abandonner définitivement les mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants dans leurs localités respectives.
À travers ces déclarations, les parties prenantes se sont engagées à soutenir toutes les initiatives en faveur de la protection de l’enfant, d’assurer la protection totale des filles non excisées et non mariées, de signaler toute tentative d’excision ou de mariages d’enfants via un mécanisme de surveillance communautaire visant à
Lutter contre la médicalisation de l’excision, d’encourager l’enregistrement à l’état civil, la scolarisation et la vaccination des enfants, de promouvoir la scolarisation universelle, en particulier des filles, de prévenir les MGF et les mariages précoces, d’intégrer la protection de l’enfant dans les Programmes Annuels d’Investissement des collectivités.
A noter que ces engagements communautaires marquent une avancée majeure vers l’élimination des pratiques néfastes et la promotion des droits des enfants dans la région administrative de Boké.
Mamadouba Camara







