Après plus de sept mois d’arrêt forcé lié au retrait du permis d’exploitation précédemment accordé à Axis Minerals, la société AGB2A-GIC, filiale de Guinea International Corporation (GIC) détenue par des intérêts guinéens, a obtenu l’autorisation provisoire du ministère des Mines et de la Géologie pour reprendre ses activités dans les zones de Boffa et Fria. Cette reprise met fin à une période de blocage marquée par des tensions et des incertitudes.
Une cérémonie de lecture du Saint Coran s’est tenue le 23 décembre 2025 pour marquer l’événement, réunissant sages, religieux, employés, responsables et populations riveraines. L’entreprise a déjà relancé l’extraction depuis plusieurs jours et attend la programmation des navires pour l’exportation, alors que près de six millions de tonnes de bauxite étaient restées stockées durant l’arrêt.
AGB2A-GIC, qui visait une production annuelle de dix à dix-huit millions de tonnes en 2025, entend reconduire ces objectifs en 2026. Ses investissements dépassent 313 millions de dollars américains, consacrés aux infrastructures, à la réfection d’une école, à la prise en charge des enseignants et à l’appui alimentaire des familles. La société a également construit un port minier moderne dans la zone.
La reprise s’inscrit dans le nouveau modèle de redevances minières adopté par le gouvernement, qui prévoit désormais la perception directe des royalties par l’État auprès des sociétés exploitantes. Cette mesure devrait accroître les recettes publiques et renforcer la transparence. Le secteur minier, qui représente plus de 20 % du PIB et près de 80 % des exportations, reste un pilier de l’économie guinéenne, la bauxite constituant une ressource stratégique dont le pays détient le tiers des réserves mondiales connues.






