Ce mardi 5 septembre 2023 s’est ouvert à Conakry le deuxième congrès africain sur la sécurité et la santé dans les Mines et carrières. Les participants sont essentiellement venus de la sous-région ouest africaine. L’objectif : évaluer l’ensemble des recommandations faites lors du premier congrès mais aussi inviter les membres à redoubler d’efforts pour atteindre le but visé.
La Guinée étant un pays minier a un vaste programme pour offrir un meilleur cadre de vie aux travailleurs miniers. C’est dans ce sens que plusieurs documents ont été élaborés notamment la convention « Mines et carrières » et le code minier.
A cette circonstance, le directeur général de la caisse nationale de sécurité sociale n’a pas caché sa satisfaction de voir toutes ces délégations rallier Conakry pour discuter d’un sujet qui est d’une importance capitale. « C’est un honneur pour la CNSS de vous accueillir aujourd’hui pour aborder un sujet d’une importance capitale pour les pays membres de l’IAPRP. Le sujet rapporte sur la santé et la sécurité dans les mines et carrières. A la CNSS, nous mesurons bien entendu les enjeux de la prévention des risques professionnels pour assurer la santé des travailleurs et réduire les coûts associés aux accidents de travail et de maladie. Nous sommes également conscients qu’elle nécessite la collaboration de l’ensemble des parties prenantes. De directeurs d’entreprises aux travailleurs eux-mêmes en passant par les organismes de réglementation et les experts en sécurité au travail. Ainsi, en tant que responsables d’entreprises que vous êtes, employés que vous êtes, responsables syndicaux que vous êtes, experts en santé et sécurité que vous êtes et bien-sûr acteurs de la protection sociale, nous partageons collectivement la responsabilité de garantir un environnement de travail sûr et sain pour de nombreux individus qui travaillent ardemment à la prospérité d’une nation » a indiqué Bakary Sylla, direction générale de la CNSS.
Prenant la parole au nom du Président de l’organisation, le secrétaire général de l’interafricaine de la prévention des risques professionnels (IAPRP), Nogbou Alphonse AHOUA a magnifié les efforts consentis pour l’atteinte des objectifs fixés : « Nous sommes à notre rendez-vous traditionnel trisannuel consacré à la promotion de la sécurité et de la santé dans les mines et carrières qui se tient aujourd’hui à Conakry. Je voudrais solennellement adresser au nom de mes pairs mesdames et messieurs les directeurs généraux des organismes de sécurité sociale et à mon nom propre, notre profonde gratitude aux autorités nationales et particulièrement à M. le président de la République de Guinée son Excellence le colonel Mamadi Doumbouya qui a, dès les premiers instants, soutenu le projet de la deuxième édition CASSMICA qui arrive ce jour au point de réalisation. M. le ministre, votre présence à cette deuxième édition ainsi que celle des présidents d’institutions et des membres du gouvernement, témoignent de votre engagement personnel à promouvoir la sécurité et la santé des travailleurs en particulier et le bien-être de la population en de façon générale. L’IAPRP en retour s’emploiera activement pour faire du CASSMICA une activité pérenne. Notre stratégie est basée sur la mise en place d’observatoire des accidents de travail et maladies professionnelles et d’approches sectorielles de prévention des risques professionnels. C’est donc dans ce cadre que l’assemblée générale de l’IAPRP de 2017 à Abidjan a confié à la République de Guinée la réalisation du CASSMICA. Je voulais naturellement remercier la Caisse nationale de sécurité sociale de la Guinée pour sa régularité dans l’organisation des activités sous régionales à travers le CASSMICA qui nous réunit et l’observatoire des risques dans les mines et carrières tenu en septembre 2021. Je saisis également l’occasion pour remercier l’Institut national de prévoyance sociale du Mali pour avoir initié la mise en place de son observatoire des risques en novembre 2022 sans oublier les pays abritant les organes spécialisés l’IAPRP ».
Pour le ministre de la Fonction publique, c’est une reconnaissance qui est affichée. Julien Yombouno a souligné que les objectifs de l’IAPRP sont étroitement liés aux préoccupations de l’Etat guinéen. « La sécurité et la santé au travail ont toujours été au cœur des préoccupations des politiques publiques visant à améliorer et sécuriser les lieux de travail. C’est pourquoi les pays francophones d’Afrique ont uni leurs forces en créant l’Interafricaine de la prévoyance des risques professionnels en 1974 à Bamako, au Mali. Depuis lors, cette organisation s’est consacrée à résoudre les problèmes de sécurité et de santé au travail fournissant des solutions intelligentes pour protéger les travailleurs contre les accidents de travail et les maladies professionnelles. Au fil des décennies, l’IAPRP a abordé de nombreuses thématiques consolidant son expérience et son rayonnement. C’est pourquoi la République de Guinée en tant que nation dotée d’un potentiel minier exceptionnel a été choisie pour accueillir ce congrès depuis le 9ème forum des comités de sécurité et santé au travail tenu à Cotonou, au Bénin en août 2017. Après le succès du premier congrès à Conakry, nous organisons aujourd’hui cette deuxième édition. Nous nous souvenons des recommandations émises lors du premier congrès en 2019 et nous sommes déterminés à évaluer leur mise en œuvre » a souligné le ministre Yombouno.