En tournée à l’international, le ministre guinéen de l’Agriculture et de l’Elevage, Mamoudou Nagnalen Barry, vente les efforts du Gouvernement du CNRD dans la lutte contre l’autosuffisance alimentaire. Face aux partenaires asiatiques, il est revenu sur les potentialités agricoles de la Guinée et sur la politique agricole de son département. Pendant ce temps, un projet dénommé « village à faim zéro » est en cours de réalisation grâce à une collaboration avec le programme alimentaire mondial et la Corée. L’ambition principale de ce projet est de lutter contre la faim dans plusieurs localités du pays.
C’est un ministre guinéen de l’Agriculture et de l’Elevage plus que rassuré qui a animé une conférence de presse sur la politique agricole de la Guinée. Face à des Coréens et autres partenaires, le premier responsable du département de l’agriculture est revenu de long en large sur un certain nombre de projets en cours d’exécution dans son pays. Il s’agit notamment du projet « village faim zéro ». Pour la matérialisation de cette gigantesque ambition un apport conséquent a été effectué par le programme alimentaire mondial et la Corée. « Le village a faim zéro est un nouveau projet que nous avons commencé avec le programme alimentaire mondial (PAM), avec l’appui de la Corée du Sud. On a fait un projet pilote dans un village où le PAM et la Corée du Sud ont aidé à avoir l’hôpital et les médicaments. Ils ont aussi aidé les élèves à obtenir le manger qui est obtenu à partir d’un champ où on cultive le riz coréen. Le riz Coréen est rentable car avec 1 hectare, on peut gagner six (6) tonnes. Dans cette localité, on a besoin de 6 tonnes pour nourrir les élèves pendant trois mois. Ce qui veut dire que si on a 4 hectares, c’est possible de les nourrir pendant toute l’année scolaire. Le ministre coréen de l’Agriculture et moi sommes allés visiter ce village lors de son séjour en Guinée » a expliqué Mamoudou Nagnalen Barry ministre guinéen de l’Agriculture qui soutient que la Guinée s’inspire du modèle Coréen dans le domaine agricole.
S’agissant de son rang continental, le ministre Mamoudou Nagnalen Barry ne cache pas son ambition. Notamment sa politique agricole qui est d’être une grande puissance africaine derrière le Nigeria. Reconnaissant l’avance du Nigeria sur la Guinée, Mamoudou Nagnalen Barry compte sur les atouts agricoles de son pays pour réduire l’écart : « Nous comptons nous positionner comme un grand acteur, peut-être pas devant le Nigeria qui est un pays plus grand que la Guinée. La Guinée compte treize (13) millions d’habitants alors que le Nigeria a plus de deux cents (200) millions d’habitants. Mais, comme on a de grands potentiels, nous allons consolider notre position de deuxième place et réduire l’écart entre nous. Dans tous les cas, le Nigeria qui est le premier producteur, importe beaucoup de riz et la Guinée qui est deuxième importe moins parce que notre production arrive à nous nourrir à plus de 60% ».
A préciser que c’est à l’occasion du lancement d’un projet sud-coréen intitulé « Korean rice belt » avec huit pays africains que le ministre Nagnalen Barry a effectué son déplacement. Ce projet est un grand et vaste programme de développement agricole allant du Sénégal au Kenya et essentiellement axé sur la production du riz pour les populations locales. Sur une durée initiale de quatre ans, le projet a pour but d’apporter 10.000 tonnes de riz supplémentaires. De quoi donc nourrir 30 millions de personnes. Lors de cette rencontre, les deux Ministres en charge de l’agriculture ont signé un mémorandum d’entente sur un don de dix millions de dollars en faveur de la Guinée pour la production de semences de qualité.
Enfin, le ministre Mamoudou Nagnalen Barry, réitère l’engagement des autorités guinéennes à redoubler plus d’efforts pour booster la production agricole du pays.
A noter aussi que tout cela est rendu possible grâce au patriotisme et à l’engagement de monsieur Ibrahima Kassus Dioubaté, Consul de la République de Corée du Sud en Guinée qui se bat contre vents et marrées pour rendre ses compatriotes heureux. « Mon rôle c’est d’attirer les investisseurs vers mon pays afin de l’aider à booster son économie et contribuer au développement de mon pays. C’est ma modeste façon d’épauler le Président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya à développer le pays… » soutient-il partout et avec fierté.
Ibrahima Ndiaye