A l’avènement d’Alpha Condé au pouvoir en 2010, les guinéens nourrissaient un immense espoir de voir l’Agence Nationale d’Aménagement des Infrastructures Minières (ANAIM) à compétences nationales, se développer dans tout le pays. Hélas ! Très vite, au vu des résultats, la déception ne tardera pas à prendre le dessus.
La raison est simple : Plusieurs compagnies minières implantées dans le pays ont réalisé leurs infrastructures sans l’implication de l’ANAIM. C’est le cas de toutes les infrastructures minières récemment installées par exemple dans les préfectures de Boké, Boffa et Forécariah (Guinée Maritime).
Ainsi, ces compagnies minières, qu’elles soient portuaires, ferroviaires ou routières, l’ANAIM n’avait pris aucune part active dans leur réalisation. Pire! Elle n’avait aucun contrôle sur leur exploitation jusqu’à date.
Et pourtant, l’ANAIM qui se limitait à Kamsar devrait avoir des investissements dans toutes les zones minières du pays, Mais hélas, tel ne fut pas le cas.
Parmi lesquels projets, la construction d’un centre de dialyse à l’hôpital ANAIM, le centre de santé communautaire au quartier Filima et la construction en cours de la nouvelle cité ANAIM, entre autres.
C’est d’ailleurs ce qui a fait qu’à l’époque l’ANAIM n’a pas évolué dans ces temps. Elle se contentait juste de la gestion des héritages de l’office d’Aménagement de Boké (OFAB) qu’elle a remplacé en chemin de fer utilisé par la compagnie des bauxites de Guinée (CBG), les cités ouvrières de Kamsar et de Sangarédi.
La page est dorénavant tournée…
Désormais, un nouvel espoir est né depuis le changement de régime intervenu au petit matin du 5 septembre 2021.
L’arrivée au pouvoir du CNRD avec à sa tête le Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, la donne est en train de changer de manière progressive, rassurante et satisfaisante.
L’ANAIM a entamé la réalisation des objectifs inscrits dans son cahier de charge, grâce à la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante à sa direction générale.
En effet, nommé le 23 décembre 2021, le nouveau Directeur Général de l’ANAIM, Mohamed Lappy BANGOURA, en seulement cinq mois de gestion a posé des actes qui corroborent parfaitement avec le rôle que doit jouer l’ANAIM.
Au moment où nous rédigeons cet article, il est prévu la création de deux antennes de l’ANAIM à Forécariah et à Boffa. Deux préfectures qui disposent de grandes infrastructures minières en exploitation depuis des années, sans la présence de l’Etat. Grâce aux efforts de Monsieur BANGOURA et de toute son équipe, l’ANAIM se fait aujourd’hui remarquer en termes de visibilité dans ces deux localités.
L’objectif principal est de rendre cette Agence si crédible aux yeux de toutes les sociétés minières évoluant en Guinée.
Cette action avant-gardiste de l’ANAIM permet d’éviter à l’Etat guinéen de créer le confort au bénéfice des communautés.
Ceci dit, l’ANAIM sous la direction de Mohamed BANGOURA vise également la création des cités ouvrières dans toutes les zones d’exploitation industrielle en Guinée.
En nommant Mohamed Lappy Bangoura, Directeur général de l’ANAIM, le Président de la Transition, le colonel Mamadi Doumbouya ne s’est pas trompé de choix. Sans dithyrambique, il aura un choix judicieux.
D’abord, l’homme a une parfaite maîtrise du secteur pour y avoir gravi tous les échelons et s’offrir un bilan élogieux.
Après de nombreux services rendus à l’Autorité de Régulation des Postes et télécommunication(ARPT), au titre de chargé du budget et de la tarification, Mohamed BANAGOURA fut vivement sollicité à l’ANAIM en 2013. C’était notamment à cause du bilan réaliste qu’il a accumulé au sein de la Direction des ressources humaines de l’ANAIM. Voilà ce qui a rassuré de nombreux observateurs qui estiment que M. Bangoura pourra bien répondre aux attentes des populations.
Formé en France comme spécialiste en analyste financier et en gestion des ressources humaines, l’homme est arrivé à la tête de l’ANAIM dans un contexte marqué par des crises sociales et économiques à répétition entre le syndicat des employés et la Direction générale de cette Agence.
Aussi, de nombreux autres défis à relever l’attendaient sur la table de son poste de Directeur des Ressources Humaines (DRH). Notamment l’amélioration du cadre de vie et travail du personnel.
Avec l’aide de Dieu, à partir de son expertise en gestion des ressources humaines, il a su être à la hauteur des attentes.
Par sa pédagogie, il a très vite réussi à instaurer un climat favorable au sein de l’ANAIM, tout en créant un climat de convivialité et en rapprochant les employés à la Direction générale.
Les défis qui lui restent à relever sont purement liés à l’enregistrement des employés de l’ANAIM à la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS).
C’est pourquoi, il a garanti à chaque employé dix (10) ans d’assurance vie auprès d’une maison d’assurance de renom en Guinée.
Malheureusement et comme il fallait d’ailleurs s’y attendre, les personnes mal intentionnées, avides de pouvoir et sans compétences aucune commencent à lorgner le poste du DG de l’ANAIM. Il n’est donc pas à l’abri de coups-bas dont l’objectif n’est rien d’autre que prendre sa place. En Guinée, la pratique est déjà connue et vieille comme Mathusalem.
Bon vent donc au DG afin puisse hisser au pinacle l’ANAIM !