Après la prise du pouvoir par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), le constat a été que le SNCPM était absent sur le terrain. Les sociétés minières en phase de projet n’étaient pas suivies. En conséquence, la majorité des Sociétés Minières en projet étaient en situation irrégulière. D’autres étaient à l’arrêt et/ou complètement absents sur le terrain.
En juin 2022, le SNCPM a effectué sa première mission sur l’ensemble du territoire national pour contrôler tous les projets miniers. Cette première mission du SNCPM, a été sanctionné par un rapport final qui a mentionné des constats alarmants sur le terrain.
A la suite de ces constats, sur les cinquante (50) Sociétés minières en projet, vingt-deux (22) ont reçu des mises en demeure et le reste a été convoqué à la Direction du SNCPM pour un rappel au respect du code minier. Le SNCPM a également invité en novembre 2022, toutes les Sociétés Minières en projet pour une réunion de travail. Au cours de cette réunion, un rappel des articles du code minier a été fait. Il a été aussi signalé que la présence effective du SNCPM sur le terrain pour le suivi rigoureux des projets miniers, est devenu l’un des axes prioritaires du Ministère des Mines et de la Géologie.
V. Situation des projets miniers de nos jours
Le CNRD, après sa prise du pouvoir a mis dans la feuille de route du Ministère des Mines et de la Géologie, des axes prioritaires. Parmi ces axes prioritaires, il y a le « Suivi rigoureux des projets miniers sur le terrain » qui est l’une des prérogatives du SNCPM. C’est ainsi que le Ministre des Mines, M. Moussa Magassouba a mis un accent sur la présence du SNCPM sur le terrain. Chose qui a donné des résultats de nos jours. Sur les cinquante (50) projets miniers qui ralentissaient les travaux et/ou étaient absents sur le terrain, le SNCPM a obtenu comme résultat :
• Deux (2) projets miniers ont quitté officiellement la phase projet, pour la phase production et ont commencé la commercialisation de leurs substances. Il s’agit de la Société Bauxite de Guinée (SBG). La SBG est une société minière de droit guinéen détentrice d’une concession minière pour la bauxite. Elle couvre une superficie de 502 km2 et est localisée dans les préfectures de Kindia, Pita et Dalaba précisément dans les sous-préfectures de Souguéta, Linsan, Sangaréya et Koba. Le lancement officiel de la production de la bauxite de la SBG a eu lieu le Samedi 11 Février 2023 au port de Konta (Forécariah). Sa production annuelle est estimée à 5 000 000 millions de tonnes de bauxite. Il y a aussi la SOCIÉTÉ BAUXITE KIMBO SA. La Société Bauxite Kimbo SA est une société de droit guinéen titulaire de 2 permis d’exploitation industrielle dans les préfectures de Télimélé, Fria, Dubréka, Kindia pour une superficie 838 km2. Le lancement officiel de la production de la bauxite de Kimbo a eu lieu le mercredi 24 mai 2023 à Fria. La production estimée de la première phase du projet est de 10 millions de tonnes de bauxite par an ;
• Quatre (4) projets miniers vont bientôt quitter la phase projet pour la phase production ;
• Trois (3) projets miniers qui étaient presque à l’arrêt ont lancé officiellement leurs travaux de construction sur le terrain. Il s’agit de la Société Sama Ressources Guinée (SRG) qui veut exploiter le graphite dans la zone de Lola, la Société Alliance Mining Commodity (AMC) qui veut exploiter son gisement de bauxite à Boké et également Dynamic Mining qui a un permis d’exploitation de la bauxite à Boké ; et
• Les autres Sociétés minières sont en plein travaux pour le développement de leurs projets sur le terrain.
VI. Perspectives
Grace à la volonté politique du Chef de l’Etat, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, grâce à l’engagement du Ministre des Mines, M. Moussa MAGASSOUBA, et à l’appui financier du Fonds d’Investissement Minier (FIM), la présence effective du Service National de Coordination des Projets Miniers sur le terrain est devenu une réalité. A travers cette présence sur le terrain, bientôt nous aurons quatre (4) Sociétés minières aurifères qui vont complètement finir leurs constructions pour devenir une Société minière en production. Comme susmentionné, elles sont :
1. KOUROUSSA GOLD MINE (KGM) SA : KGM est une société de droit Guinéen reprise par HUMMINGBIRD RESOURCES. Elle envisage une exploitation industrielle de l’or pour une production annuelle planifiée de 100 000 oz par an pour une durée de vie de 5 ans. Le niveau de réalisation des travaux est estimé à 90%. Le lancement officiel de sa 1ere production d’or est attendu dans le dernier trimestre de l’année 2023 ;
2. SYCAMORE MINE GUINÉE SAU : C’est une Société de droit guinéen. La société Sycamore Mining et Sycamore Capital ont signé un accord avec le Gouvernement guinéen pour la relance de la mine d’or de Kiniéro de la Société SEMAFO Guinée SA, située dans la Préfecture de Kouroussa, qui n’était plus en production depuis début 2014. La production annuelle planifiée est de 100 000 oz par an pour une durée d’exploitation de la mine estimée entre 10 à 12 ans. Le niveau de réalisation des travaux est estimé à 81%. Le lancement officiel de sa 1ere production d’or est attendu en début d’année 2024 ;
3. SOCIETE WEILY MINING SARL : WEILY MINING est une société de droit guinéen détentrice d’un permis d’exploitation industrielle d’or et minéraux associés couvrant une superficie de 115,14 km2. Le projet est situé dans la partie Nord-Ouest à environ 102 kilomètres de Siguiri dans le district de Solotomo, Sous-préfecture de Niagassola. La production annuelle estimée est de 50 000 oz d’Or par an. Le niveau de réalisation des travaux est estimé à 85%. Le lancement officiel de sa 1ere production d’or est attendu dans le dernier trimestre de l’année 2023 ; et
4. NEW JAPAN MINING COMPANY SARL : La Société New Japan Mining Company sarl est une société de droit guinéen. Le projet est situé dans la Sous-Préfecture de Balandougouba, Préfecture de Mandiana. La production annuelle planifiée est de 100 000 oz par an. Le niveau de réalisation des travaux est estimé à 85%. Le lancement officiel de sa première production d’or est attendu dans le dernier trimestre de l’année 2023.
NB : Cette Société minière a reçu récemment en France le prix de meilleur projet minier en Afrique.
VII. Impacts socio-économiques
Sur le plan socio-économique, l’arrivée en production de ces sociétés minières créera des emplois pour des jeunes guinéens. Si nous prenons les deux (2) sociétés déjà en production depuis le début de cette année 2023, en plus des quatre (4) qui attendent d’être en production, nous estimons qu’au minimum 3 000 emplois seront créés d’ici à la fin du premier trimestre de 2024. Un montant important sera également payé aux communautés impactées comme le Fonds de Développement de Local (FODEL). L’estimation de ce fonds FODEL au minimum s’élève à 30 millions de dollars USD par an.
En termes de recette fiscale, l’Etat guinéen recevra entre autres, le montant de : la taxe à l’extraction et à l’exportation, la dividende (part non contributive de l’Etat), l’impôt sur les Sociétés (IS), les Retenus sur Salaire et Traitement des employés guinéens (RTS), les taxes sur la valeur ajoutée (TVA), les droits de douanes et de transport. Cette rente fiscale estimée au minimum s’élève à un (1) milliard de dollars USD.