Le réseau pour la bonne pratique du journalisme en Guinée (RBPJ-GUINÉE), a organisé une formation à l’intention des hommes de médias qui avait pour thème : » le journaliste et la protection de la vie privée des personnalités publiques « . C’était ce jeudi 4 avril 2024 dans un réceptif hôtelier à Conakry.
Cette formation, qui a mobilisé une cinquantaine de journalistes des différents médias, avait pour conférencier Alpha Abdoulaye Diallo journaliste et fondateur du journal Le Populaire et Marie Gomez, directrice de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance, et des Mœurs (OPROGEM), le tout à travers l’accompagnement et le financement de Dr. David Makongo, PDG de la Fondation Makongo Family Charity » MAFAC » en abrégé.
Pour nous parler de l’objectif principal de ce projet de formation des journalistes en Guinée, le coordinateur général du réseau pour la bonne pratique du journalisme en Guinée » RBPJ-GUINÉE « , Toumany Camara explique que : « l’objectif principal de ce projet est en rapport avec l’actualité dans notre pays. Le sujet qui défait la chronique aujourd’hui en Guinée est la publication des images obscènes sur les réseaux sociaux. Mais, très malheureusement, nous avons souvent des journalistes qui sont cités et suspendus pour avoir fait des publications sur la vie privée des personnalités publiques. Nous avons pensé que l’heure était grave pour la corporation parce que ce sont des pratiques qui ont quand même terni l’image du métier. Alors, nous nous sommes dit de se mettre ensemble, qu’on discute pour qu’il y ait un rappel au niveau de l’éthique et la déontologie enfin que les journalistes évitent d’être en porte-à-faux avec les lois de la République et avec les autorités du pays », a-t-il affiché
En parlant de la vision du réseau pour la bonne pratique du journalisme en Guinée, il dira que : « le réseau vise à trouver une brèche forte et une brèche professionnelle en République de Guinée qui n’est pas en porte-à-faux avec les lois ou les autorités du pays. D’ailleurs, nous ne sommes pas ennemis de l’Etat, nous sommes partenaires de l’Etat. Si nous devons critiquer ou faire des révélations, nos critiques doivent s’inscrire dans une logique d’aider l’Etat a prôné la bonne gouvernance pour répondre aux attentes de sa population » « , a rappelé le coordinateur du RBPJ-GUINÉE.
Conférencière à l’occasion de cette formation des journalistes, Marie Gomez, directrice de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance, et des Mœurs (OPROGEM), laisse entendre ceci : « Je remercie les organisateurs au nom du ministre de la sécurité et de la protection civile. Touché à la vie privée d’une personnalité ou quelle que soit la personne, est une infraction à la loi pénale. Une loi spéciale a été promulguée dans ce sens à l’Assemblée nationale en 2016. Alors, je pense qu’il est très important et il était tant de communiquer avec vous les journalistes parce que vous êtes l’interface, entre la population et les informations. Donc, il était vraiment tant et important d’avoir ses échanges avec vous. La population étant en majorité analphabète et ne comprenant pas la langue française alors que nos textes de lois sont rédigés en langue française, il fallait donc une telle rencontre. Surtout sur cette loi spéciale, la loi 037 sur la cyber sécurité, la protection des données à caractère personnel. Il est temps de diffuser cette information au niveau des citoyens Guinéens » a – martelé la directrice de l’opprogem.
Pour terminer, le bailleur de fonds pour la réussite de ce projet de formation des journalistes sur la protection de la vie privée des personnalités publiques, le PDG de la Fondation MAFAC, Dr David Makongo qui est aussi à tous les fronts en Guinée pour le rayonnement du métier de journalistes intervient en ces termes : « Merci aux organisateurs et merci aux journalistes qui ont accepté de venir s’asseoir pour discuter de ce sujet très important. C’est avec un grand plaisir et une grande joie que je prends la parole pour m’exprimer ici sur certains sujets concernant le comportement de la presse guinéenne envers la vie privée des personnalités ou des personnes publiques. L’image de la Guinée est une image que toutes les Guinéennes et tous les Guinéens ainsi que toute autre personne vivant en Guinée doivent protéger jalousement.
Chacun de nous à trois vies : nous avons une vie privée, une vie personnelle et une vie publique. La vie publique est différente de la vie personnelle, la vie publique d’un ministre choisi au nom d’un peuple, un footballeur de l’équipe nationale qui joue pour défendre le drapeau, c’est public, la vie personnelle, c’est ce que tu partages avec tes proches, tes collaborateurs, tes enfants des parents ou cousins. Et la vie privée, c’est une vie que tu partages avec ta femme, ta petite amie et une autre. Ça, personne n’a le droit d’y toucher, car c’est trop sensible », a rappelé le patron de la compagnie New japan Mining en Guinée.
À noter que Dr. David Makongo en parfaite collaboration avec les membres du réseau pour la bonne pratique du journalisme en Guinée « RBPJ-GUINÉE » s’engagent à organiser dans les jours, semaines ou mois à venir ce genre de rencontres avec les hommes médias pour éviter des problèmes liés à la vie privée des personnalités publiques ou d’autres personnes.