Bouna Biram Ndiaye, figure incontournable de l’histoire de la Guinée, occupe une place d’honneur parmi les pionniers de l’indépendance nationale. Ingénieur des ponts et chaussées de formation, il s’est illustré à la fois sous l’administration coloniale et durant les premières années de la Guinée indépendante, faisant de lui un acteur clé dans la lutte pour l’émancipation du pays et le développement de ses infrastructures.
Un ingénieur engagé sous la période coloniale
Bouna Biram Ndiaye fait partie de cette élite africaine formée dans les écoles d’ingénierie du colonisateur, mais qui, très tôt, a pris conscience de la nécessité de libérer la Guinée de la domination étrangère. En tant qu’ingénieur des ponts et chaussées, il a contribué à la construction des infrastructures routières et ferroviaires durant l’époque coloniale, ce qui lui a permis de tisser des liens solides avec les leaders politiques et économiques du pays.
Toutefois, malgré une carrière prometteuse au sein de l’administration coloniale, M. Ndiaye n’a jamais perdu de vue les aspirations profondes de son peuple : l’indépendance et la souveraineté nationale. Convaincu que la Guinée devait prendre son destin en main, il rejoint le camp des patriotes, aux côtés de figures telles que feu Ahmed Sékou Touré, pour arracher l’indépendance de la Guinée des mains du colon blanc.
L’un des premiers compagnons de l’indépendance
L’engagement de Bouna Biram Ndiaye dans la lutte pour l’indépendance a fait de lui l’un des premiers compagnons d’Ahmed Sékou Touré. Aux côtés du futur président, il a œuvré pour éveiller la conscience nationale et mobiliser la population contre la domination coloniale française. Son rôle ne se limitait pas à celui d’un technocrate au service de l’État colonial ; il est devenu un acteur politique, mettant son expertise technique au service du projet de construction d’une Guinée libre et indépendante.
En 1958, lorsque la Guinée a courageusement dit « non » au référendum de la Communauté française, optant pour l’indépendance immédiate, Bouna Biram Ndiaye a été l’un des architectes de cette nouvelle ère. Son expertise en ingénierie et en planification a joué un rôle clé dans la mise en place des premières infrastructures nationales, essentielles pour le développement économique du jeune État guinéen.
Un bâtisseur de la Guinée indépendante
Après l’indépendance, Bouna Biram Ndiaye a continué de contribuer au développement de la Guinée, en s’engageant activement dans la construction des infrastructures du pays. Ses compétences d’ingénieur ont permis de bâtir des routes, des ponts et des infrastructures de transport essentielles pour connecter les différentes régions du pays et faciliter les échanges commerciaux.
Homme de conviction et de principe, il a su allier son savoir-faire technique à une vision politique de l’avenir de la Guinée. Il a incarné cette génération d’intellectuels africains qui ont cru en la capacité de leur peuple à se prendre en charge et à tracer leur propre chemin vers le progrès.
Héritage et reconnaissance
Aujourd’hui, le nom de Bouna Biram Ndiaye demeure gravé dans l’histoire de la Guinée comme l’un des premiers artisans de l’indépendance. Son engagement aux côtés d’Ahmed Sékou Touré et son apport au développement des infrastructures nationales font de lui un modèle de patriotisme et de service public. Il incarne cette génération d’hommes et de femmes qui ont permis à la Guinée de se tenir debout, libre et souveraine.
En célébrant l’héritage de Bouna Biram Ndiaye, la Guinée se souvient non seulement de son rôle dans la construction des infrastructures du pays, mais également de son engagement sans faille pour la liberté et l’indépendance nationale. Un véritable compagnon de l’indépendance dont le parcours continue d’inspirer les générations actuelles et futures.